Le Transhumanisme dans la médecine et au quotidien
La médecine aujourd’hui évolue et croît de plus en plus grâce au transhumanisme. Ce courant de pensées amène de toutes nouvelles technologies : de nombreuses recherches sont menées et ont abouti sur des façons de réparer l’homme grâce à la technique et à la science, avec des technologies allant d’énormes machines à des technologies de plus en plus minuscules.
De plus Google est un des acteurs centraux du transhumanisme médical. L’ambition du géant de l’internet est ouvertement de réussir à appliquer son modèle de réussite dans le domaine des technologies de l’information à celui des technologies de la santé, afin d’améliorer la qualité et de prolonger la durée de la vie humaine.
La médecine influencée par le transhumanisme s'appuie sur des nouvelles sciences et techniques trans-humaines :
La Biotechnologie, c'est l'application des principes scientifiques et de l’ingénierie à la transformation de matériaux par des agents biologiques : c'est le mariage entre la science des êtres vivants et la microbiologie, la biochimie, la biophysique, la génétique, l’informatique… .
La Nanotechnologie, c'est l'ensemble des études et des procédés de fabrication et de manipulation de structures électroniques et chimiques à l’échelle du nanomètre.
La Science cognitive est une science qui correspond à un ensemble de disciplines scientifiques dédiées à la description, l’explication des mécanismes de la pensée humaine, animale ou artificielle : la perception, l' intelligence, le langage, le raisonnement ou bien la conscience.
L'Intelligence artificielle forte (en lien direct avec la science cognitive) correspond à la recherche de moyens susceptibles de doter les systèmes informatiques de capacités intellectuelles comparables à celles des êtres humains.
Les Techniques de l’information et de la communication sont les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l’informatique, de l’internet et des télécommunications.
De nombreuses pratiques transhumanistes visant à combattre les handicaps humains sont déjà parmi nous depuis quelques années et sont de plus en plus courantes, sans que nous y fassions attention au quotidien...
Aujourd'hui les maladies liées au cerveau provoquant des handicaps lourds comme la maladie de Parkinson, mais aussi les maladies liées à notre environnement comme l'obésité, les dépressions ou encore les troubles obsessionnels compulsifs ( les TOC) peuvent actuellement "être soignées" par l'implant de puces dans le cerveau. Elles sont implantées dans des endroits différents dans le cerveau selon la maladie dont est atteint le ou la patiente. Elles émettent ensuite des ondes puissantes dans la zone défectueuse du cerveau afin de l'activer, ou au contraire de l'inhiber, et ainsi guérir le patient.
Pour exemple les personnes atteintes de la maladie de la Parkinson ayant reçu cet implant, n'ont plus de spams, ni de convulsions, ni de tremblements dès l'activation de la puce et peuvent ainsi reprendre une vie normale. Le seul inconvénient est que cette puce ne guérit pas complètement la maladie mais elle en efface juste les effets.
Il en est de même pour les personnes atteintes de troubles psychologiques qui retrouvent un comportement normal dès l'activation de la puce.
L’ouïe est rendue aux sourds grâce à des implants cochléaires. L’implant cochléaire est un dispositif qui transforme les informations auditives acoustiques en signal électrique délivré directement au nerf auditif. Il s'adresse essentiellement à des surdités sévères à profondes des deux oreilles notamment chez les adultes devenus sourds et chez les enfants sourds congénitaux, leur offrant ainsi la possibilité d’une communication orale.
Les pacemakers aident le cœur des personnes ayant un rythme cardiaque trop lent à battre. C'est en fait un simulateur cardiaque qui a pour but d’envoyer une décharge électrique au cœur et provoquer sa contraction lorsque celui-ci ne bat plus assez vite ou s'il s’arrête de battre.
Ce qu'il existe de plus courant...
L’œil Bionique...
Il est aussi déjà possible de redonner la vue à des aveugles grâce à des implants rétiniens électroniques placés dans le cerveau, appelés œil bionique. L’œil bionique est composé d’une paire de lunettes avec une caméra intégrée et d’un boîtier électronique portatif. Ce boîtier qui traite les données reçues par la caméra, grâce à un système de transmission allant jusqu’à un implant oculaire, va transmettre ces information jusqu'au début du nerf optique sur la rétine. Bien sûr la vison qui est redonnée au patient n'est pas la même que la notre, cela lui permet de voir en seulement quelques pixel de nuances de gris, allant du blanc au noir en fonction de l'intensité lumineuse et de la couleur de l'environnement qu'il observe. Il doit alors apprendre à déchiffrer cette nouvelle vision afin de pouvoir comprendre l'environnement qui l'entoure et même de pouvoir reconnaître des lettres !
Les nanotechnologies...
Les nanotechnologies sont des technologies novatrices très prometteuses dans l'avenir du domaine médicale. Elles sont développées dans l’optique de guérir de nombreuses maladies comme les cancers, la maladie de Parkinson ou encore la maladie d’Alzheimer.
Le géant Google travaille sur un prototype de nanoparticules permettant la détection des maladies. Il a également lancé, au sein de sa filiaire, le département "Google X life Sciences" qui travaille sur les questions de soin via les nanotechnologies et s’est lancé dans la fabrication de prototypes.
Les nanotechnologies, particulièrement celles qu’on appelle les nano-médicaments, ont la capacité d’amener l’agent actif directement sur la partie endommagée. Cela réduit la toxicité des traitements et augmente leurs efficacités. Les nanotechnologies permettraient également la confection de "vaccins" plus puissants. Ceux-ci prépareraient mieux les réponses de l'organisme face aux maladies virales, ... et permettraient même de déclencher un réponse immunitaire contre des maladies non-reconnues par l’organisme, comme les tumeurs, les cancers ou les maladies auto-immunes.
Cependant, le but des chercheurs n’est pas "d’améliorer" l’homme ou de le doter de facultés nouvelles et particulières. Leur unique but pour l’instant est de rendre la vie des malades plus agréable.
Aujourd'hui, nous sommes capables, grâce des membres bioniques de redonner aux personnes amputées ou mal formées de naissance, la possibilité de retrouver une mobilité de leur membre perdu ou inexistant.
En effet, il existe plusieurs sortes de prothèses bioniques, aussi bien pour les épaules que les hanches, les jambes ou les bras, de façon partielle ou totale.
Les Prothèses Bioniques emblématiques du Transhumanisme...
Les prothèses myo-électriques...
Les prothèses myo-électriques sont des prothèses qui fonctionnent grâce à des capteurs situés dans l'emboîture, dans laquelle le moignon est posé. Les capteurs sont en fait des électrodes collées à la peau. Chaque fois qu'un nerf transmet un signal, cela se traduit par une légère tension à la surface de la peau qui est alors captée par ces électrodes. Celles-ci enregistrent ces signaux électriques pour ensuite les amplifier à l'aide d'un système électronique. Et c'est ce microprocesseur qui va transmette ces signaux aux moteurs chargés de l'exécution des mouvements.
Ce type de prothèse ne fonctionne que grâce aux contractions musculaires du patient. Le bon placement des électrodes est donc de rigueur pour un bon fonctionnement des prothèses myo-électriques.
L'histoire de Fabrice, homme bionique...
Les prothèses commandées par la pensée...
Les prothèses neuronales sont plus évoluées que les prothèses myo-électriques, car leur fonctionnement consiste à utiliser les terminaisons nerveuses encore actives et en bonne état du moignon pour les relier à des électrodes qui remplacent les nerfs dans la prothèse. La mise en place de ce genre d'équipement nécessite une opération chirurgicale. Un capteur neuronal implanté dans le moignon reçoit des signaux de la part des nerfs qu'il transmet ensuite, grâce à des fils électriques, les informations aux moteurs. Il lui indique ainsi un certain mouvement à exécuter.
Donc contrairement aux capteurs myo-électriques qui récupèrent les information à la surface de la peau, les capteurs neuronaux récupèrent ces informations directement au niveau des nerfs voir même du cerveau. De plus, ces prothèses sont dotées d'une interface homme-machine, dispositif qui permet des échanges et des interactions entre son cerveau, enfin du moins son système nerveux et la prothèse.
Claudia Mitchell est la première femme équipée d’un bras bionique connecté à sa poitrine, qu’elle peut contrôler par la pensée. Quand elle imagine qu'elle bouge son main fantôme, elle bouge la main bionique. Car le cortex moteur de son cerveau envoie des signaux électriques le long de de son système nerveux allant jusqu'aux racines des nerfs de son membre amputé. Ainsi, les électrodes greffées dans sa poitrine reçoivent ces signaux et les envoient à la prothèse qui agit.
L'histoire incroyable de Claudia Mitchell....
Voici une vidéo explicative sur les prothèses bioniques. Ce reportage fait part des dernières innovations sur tous les prototypes de prothèses bioniques. Il présente également des projets futurs qui vont être expérimentés par les scientifiques qui travaillent sur ces projets afin de continuer à développer et améliorer ces prototypes. La science fiction, aujourd'hui, a rejoint la réalité.
L'Homme Bionique - Future - Arte...
La bio-impression 3D est une technique révolutionnaire qui existe depuis peu avec l'arrivée des imprimantes 3D, c'est une technique pleine d'avancées pour l'avenir.
La bio-impression est une technologie qui utilise les principes de l'impression 3D pour fabriquer des tissus biologiques vivants à partir d'une encre biologique, grâce à un assemblage couche par couche de cellules, en suivant un agencement défini par ordinateur.
On peut admettre que la bio-impression s’effectue en cinq étapes :
Tout d'abord, les scientifiques font une étude détaillée de l'organe ou du tissu qu'ils souhaitent reproduire.
Puis, c'est au tour de la conception informatique de l'élément organique qui est une sorte de reproduction de cet élément qu'ils souhaitent imprimer, en le découpant virtuellement en différentes couches.
Ensuite on effectue les programmations de l’imprimante.
Puis L’impression se fait par superposition couche par couche des différents éléments.
Et pour finir c'est l'étape de la maturation au cours de laquelle les cellules interagissent entre elles pour produire un tissu opérationnel.
La Bio-Impression 3D...
Il existe trois techniques différentes de Bio-impression :
La technique de la micro-extrusion
La micro-extrusion est une technique de bio-impression développée par Organovo, un laboratoire de recherche américain.
Cette méthode consiste à pousser dans une micro-aiguille des agrégats de cellules, en alternance avec un hydrogel. Après passage dans un incubateur, le tissu acquiert sa structure 3D finale.
Les caractéristiques de cette méthode prouvent qu’Organovo travaille dans le sens de la commercialisation, pour une bio-impression de masse, car le temps de préparation et la vitesse d’impression sont relativement faibles, pour un coût inférieur à l’impression par assistance laser. Les résultats sont cependant plus mitigés, avec un taux de survie des cellules se situant entre 40 et 80%. Ce mauvais taux s'explique par les nombreuses lésions subies par les cellules lors de leur passage dans l'aiguille de l'imprimante.
Pour aller un peu plus loin, il faut savoir que cette technique a été inventée par l’équipe de Gabor Forgacs, de l’Université du Missouri aux États-Unis.
L’impression dite « assistée par laser »
Cette méthode a été développée par l'Inserm de Bordeaux.
L’encre de l'imprimante est composée par des biomolécules ou des cellules. L’imprimante ici intègre un laser « nanosecondes » infrarouge qui est focalisé sur des cartouches. Il est capable de propulser environ 10 000 micro-gouttelettes par seconde, de la taille d'une cellule, avec une précision de quelques microns. C’est en superposant les couches de ces micro-gouttelettes que l’on obtient une impression en 3D. On peut donc dire qu’il s’agit d’une impression numérique couche par couche.
Grâce à cette imprimante, il est possible de créer des motifs naturels ou géométriques.
Un « portoir » a été créé sur cette imprimante pour maintenir des animaux tels que des souris. L’idée ici est de faire l’impression 3D in vivo pour réparer directement le tissu abimé chez l'animal.
Les caractéristiques de cette méthode d’impression sont un temps de préparation assez long et, à l’inverse, une vitesse d’impression rapide. C'est la méthode la plus précise (précision micrométrique). Le taux de survie des cellules est estimé à 95%, ce qui représente le taux le plus élevé pour la bio-impression. En revanche, cette technique de bio-impression possède le coût le plus élevé.
L’impression au jet d’encre
Cette technique est très simple : elle pourrait être mise en œuvre avec une simple imprimante de bureau, en remplaçant les cartouches classiques par des cartouches de bioencre (cellules vivantes en suspension dans un liquide). Toutefois, cette méthode a été développée et il existe aujourd'hui des imprimantes plus perfectionnées.
La bio-impression par jet d'encre consiste à projeter des micro-gouttelettes d'un liquide contenant des cellules sur une plateforme. La projection est provoquée par un procédé thermique ou piézoélectrique. La tête d’impression est dirigée par un ordinateur. La projection est donc à l’origine du nom de cette méthode, communément appelée impression au jet d’encre.
Cette technique est pour l’instant la plus rapide, que ce soit au niveau du temps de préparation ou de la vitesse d’impression. En revanche, cette méthode est la moins précise. Le taux de survie des cellules est estimé à environ 85%, ce qui est encore relativement insuffisant, bien que pouvant se justifier par le faible coût de cette méthode par rapport à celui des autres méthodes existantes.
Outre la généralisation des organes biotechniques, artificiels, la bio impression à l'aide d’imprimante 3D permettra de fabriquer des organes in vitro tels que le cœur, le poumon, ou le rein à partir de l’exploitation des cellules-souches.
Il s’agit de cellules naturelles programmées pour se multiplier indéfiniment, qui peuvent donner naissance à tous les organes et tissus du corps humain, et avec l’avantage immense de ne pas être rejetés par le système immunitaire du greffé.
Cependant le réservoir le plus important de cellules-souches se trouve au niveau de l’embryon. Seulement, pour des raisons éthiques, les recherches sur l’embryon sont très encadrées en France actuellement, ce qui est moins le cas aux Etats-Unis ou en Chine.
En Conclusion...
Toutes ces innovations dans le domaine médical ont pu améliorer les conditions de vie de nombreux malades. Et ce point est incontestable.
De plus, la recherche de ces inventions a elle aussi un coup très élevée et sollicite un savoir-faire énorme, acquis seulement dans les pays développés. La forte concentration de ces techniques dans les pays riches et développés creuse encore plus l'inégalité existante entre les pays riches et les pays pauvres pour l’accès à ces technologies avancées. D'autant que le pays créateur de ces innovations peut s'enrichir après commercialisation de celles-ci, ce qui ne fait qu'agrandir cet écart.
Mais de nombreux individus pensent, au delà des bénéfices apportés, que le transhumanisme peut être dangereux pour l’homme. Sur le long terme, ces nouveaux dispositifs technologiques ne seront pas accessible à tout le monde, notamment, aux personnes disposant de peu de revenus. En effet ces innovations conduiraient à un accroissement des inégalités sociales car ces nouvelles innovations très prometteuses ont des coûts d’investissement très élevés à l’achat, et à l’utilisation et l’entretien. Tous les malades n'auront pas la possibilité de s'offrir de tels soins, d'autant plus qu'en France et ailleurs, ces frais ne sont pas remboursés et que les personnes handicapés disposent généralement de peu de revenus. Cela pourrait ainsi générer de faux espoirs aux patients qui ne pourrons pas se procurer ces technologies, faute de moyens.